Philomèle

  • Autres contributions de : Anne Tomiche, : Véronique Gély, : Jean-Louis Haquette
  • Paru le : 04/2006
  • Éditeur : Presses Universitaires de Clermont-Ferrand
  • Collection(s) : Littératures
  • Nombre de pages : 330
  • Format : 22 x 14 cm
  • Poids : 476 g
  • Référence : 9782845163218
32.01

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Résumé

Se souvient-on, en lisant The Nightingale de Coleridge, de la relation qu'entretient le rossignol avec la figure de Philomèle, dont l'histoire constitue l'une des métamorphoses ovidiennes ? Sait-on que le chant du rossignol, ce poncif de la poésie et de la chanson romantiques, a donné lieu à l'une des fables mythologiques les plus cruelles et les plus riches de sens sur la création artistique ? De l'Antiquité à T.S. Eliot, Christoph Ransmayr ou Ted Hughes en passant par Chrétien de Troyes, Chaucer, Shakespeare, La Fontaine, Florian, Keats et Lamartine pour ne citer qu'eux, la littérature occidentale a évoqué, écrit, récrit l'histoire de Philomèle métamorphosée en rossignol après avoir été violée et mutilée par le mari de sa sœur, pour qu'elle ne puisse pas le dénoncer. Tantôt joie de la vengeance, tantôt plainte et ressassement du souvenir douloureux, le chant des rossignols est investi de significations variées, voire contradictoires. Qui plus est, parce qu'elle réussit, au moyen d'une tapisserie, à “dire” son histoire alors même que sa langue a été coupée, Philomèle est devenue une figure de l'artiste créateur et son œuvre l'emblème d'une “voix du silence” qui passe outre l'interdit de la communication.