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Le droit pénal contemporain est habité par un ensemble de contradictions d'ordre politique ou juridique. D'ordre politique d'abord avec la perte progressive de cette prérogative de souveraineté qu'est le droit de punir face à l'internationalisation du droit pénal. Juridique, ensuite, tant sont ambigus les rapports du pénal avec les autres branches du droit.
Le bilan proposé par les auteurs envisage d'abord l'éclatement de la matière pénale analysée par thèmes que sont le droit pénal des sociétés, du travail, des médias ou le droit pénal de la bioéthique et dans l'espace, avec la montée en puissance de la composante pénale au sein de l'Union européenne et dans les relations internationales. La recomposition qui s'opère ou qui est souhaitée semble, elle, s'articuler autour du rôle fédérateur des droits de l'homme et d'une nouvelle éthique politique mise à l'épreuve du droit pénal.
Une recomposition qui, cependant, doit tenir compte d'une marginalisation certaine de l'enseignement du droit pénal au sein des universités.