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Heinrich Schliemann (1822-1890) poursuivait une idée : retrouver la ville légendaire de Troie en suivant les traces d'Homère. Ce qui semblait un rêve, une utopie, est devenu réalité au printemps 1873. Sitôt sorti de terre, le premier des trésors, attribué de façon erronée au roi Priam, fut l'objet de nombreuses convoitises. Le fantasque archéologue le donna aux Allemands qui l'exposèrent dès 1881 à Berlin. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le trésor fut déclaré perdu. L'événement alimenta le caractère déjà légendaire de cette histoire. Le trésor de Troie «réapparut» en 1993 dans les réserves du musée Pouchkine à Moscou. Ces pièces uniques, cachées au monde entier depuis plus de cinquante ans, ont fait l'objet d'une exposition à Moscou à partir du mois d'avril 1996. Cet ouvrage a été publié à l'occasion de cet événement mondial. Instrument de travail indispensable au chercheur, mais aussi objet de délectation pour l'amateur, il permet de réenvisager l'histoire, entre Orient et Occident, de la circulation des objets précieux, leur forme, leur technique, et la genèse d'un art égéen.
Avec la collaboration scientifique de Véronique Schiltz. Le catalogue a été réalisé par les soins de l'équipe du musée de Beaux-Arts - Pouchkine, à Moscou