Résumé
La voix du poète Nicolas Gilbert (1750-1780) a marqué son temps. S'il a peu écrit, chacun se souvient de l'auteur de piquantes satires et, surtout, du « poète malheureux ». Son oeuvre ultime (Au banquet de la vie infortuné convive) figure dans toutes les anthologies. Gilbert s'est tracé un parcours difficile, à cette époque comme aujourd'hui : vivre de son talent - et donc de la générosité relative de quelques mécènes puissants. Mais il s'est rapidement constitué un réseau aussi bien à Lyon, à Nancy qu'à Paris. Ce portrait nouveau ne concorde pas avec l'image plaintive que catholiques et philosophes ont autrefois contribué à laisser en héritage sur la foi de quelques oeuvres annonçant le préromantisme. Il faut relire le poète Gilbert.