Verre, ironie et Dieu

  • De : Anne Carson
  • Traduit par : Claire Malroux
  • Paru le : 16/11/2023
  • Éditeur : José Corti
  • Collection(s) : LITTERATURE ETR
  • Nombre de pages : 184
  • Format : 21,5 x 13,5 x 1,5 cm
  • Poids : 232 g
  • Référence : 9782714313089
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Résumé

« C’est en grande partie d’après les sons qu’émettent les gens que nous les jugeons sains d’esprit ou fous, masculins ou féminins, bons, mauvais, fiables, dépressifs, mariables, moribonds, susceptibles ou non de nous faire la guerre, à peine supérieurs à des animaux, inspirés par Dieu. » Dans l’essai qui vient clore Verre, Ironie et Dieu, Anne Carson s’interroge sur les valeurs morales prêtées traditionnellement aux sons, dans une perspective empruntée aux gender studies. Ici, les sons, et plus particulièrement les voix féminines, sont le siège d’un combat entre les genres (dans tous les sens du termes) que l’autrice place au cœur de son dispositif formel. Le premier texte du livre, L’Essai de verre, campe l’autrice dans sa cuisine, métamorphosée en gynécée familial où s’invite le spectre d’Emily Brontë, placée au sommet d’un matrimoine littéraire personnel. Verre, Ironie et Dieu, troisième ouvrage publié de la poétesse canadienne, assume le disparate et le soutient, à travers une composition d’une grande subtilité que sa traductrice, Claire Malroux, décrit en ces termes : « un essai écrit en tercets, L’Essai de verre ; un ensemble de poèmes au titre philosophique, La vérité sur Dieu ; une sorte de reportage, mi-prose, mi-poésie, Hommes de la télé ; un « guide du voyageur », La chute de Rome ; une imitation d’un texte biblique, Livre d’Isaïe, et enfin une communication parfaitement classique d’universitaire sur Le genre du son ». Ce qui fait tenir ensemble les différentes pièces du puzzle est la poésie, dans une approche critique et féministe, qui fonctionne comme « le lien vital qui les réunit, leur confère, au-delà de toute contingence, le sceau de la nécessité. »