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Le principal intérêt d'une analyse des croyances est tout d'abord la compréhension et l'explication des conduites - et, plus largement, des relations entre croyances et conduites. Sa principale difficulté pourrait être le caractère polysémique de la notion de croyance, mais l'auteur adopte ici la définition générique proposée par Raymond Boudon et nomme croyance « toute adhésion, plus ou moins forte, à des propositions tenues pour vraies, qu'elles soient positives ou axiologiques, vraies ou fausses, vérifiables ou non, et quelle que soit l'intensité de cette adhésion. » Il existe désormais des attitudes méthodologiques faisant l'hypothèse d'une continuité entre croyances avérées et croyances douteuses, voire objectivement fausses, qui permet de réintégrer la plupart de ces dernières dans le giron d'une forme de rationalisme et ainsi, de tenter de les expliquer. L'auteur aborde donc dans cet ouvrage l'ensemble des concepts et des méthodes utilisées dans le domaine de la sociologie des croyances. Il dresse un panorama sur les processus généraux qui conduisent les individus à les produire et à y adhérer. C'est donc le « croire » plus que le « cru » qui constitue l'objet de cette sociologie des croyances et de la foi.