Résumé
Commencée en 1916, cette correspondance s'achève avec la mort de Pourrat, le
16 juillet 1959, à l'âge de 65 ans. Bien que Vialatte soit plus jeune, ils
vivent tous deux ces années 1952-1959 sur un mode crépusculaire: ils se
parlent beaucoup de maladies, de deuils, du temps qui passe. Ils s’inquiètent
pour leurs proches: épouses et enfants qui deviennent adultes.
Les lettres sont pleines des lieux où ils sont: Ambert et Le Vernet pour Henri
Pourrat, grand marcheur attentif aux saisons; pour Vialatte, Paris mais aussi
les lieux — souvent auvergnats — où il quête une impossible sérénité.
Pourrat met toutes ses forces dans la poursuite du grand œuvre, Le Trésor des
Contes, dont il parvient à terminer les treize tomes; ce qui ne l’empêche pas
d’écrire quelques autres ouvrages, mais pas les Mémoires que son ami,
pourtant, le presse d’écrire. Vialatte, quant à lui, s’éparpille et ne mène à
bien aucun des romans commencés. Il gagne sa vie avec des traductions et des
articles. Persuadé qu’il passe à côté de l’essentiel, il est pourtant en train
d’expérimenter ce qui deviendra, même sous une forme fragmentée, son grand
œuvre à lui: les chroniques, qu’il poursuivra jusqu’à sa mort, en 1971.
Ce dernier volume de leur correspondance confirme que, pour l’un et l’autre,
l’essentiel aura bien été la quête de l’écriture.