Le carnet d'Anna

  • De : Edouard de Pomiane
  • Paru le : 30/03/2021
  • Éditeur : MENU FRETIN
  • Nombre de pages : 158
  • Format : 14,8 x 10,5 cm
  • Poids : 113 g
  • Référence : 9791096339778

Indisponible

Résumé

« Ce carnet est un chaos ! » écrivait Édouard de Pomiane dans la préface de cet ouvrage insolite, copie du carnet de travail d’Anna, cuisinière au destin hors norme. Abandonnée par sa mère, confiée à des paysans sans scrupule, violée à 15 ans, elle accouche d’un fils, Michel, qu’elle est obligée de confier au curé du village. Pour subvenir à ses besoins, Anna devient cuisinière et bonne à tout faire à Paris. C’est là qu’Édouard de Pomiane la croise et découvre sa cuisine. Lorsqu’Anna meurt d’une pneumonie, il décide de publier le carnet de cette cuisinière à l’inspiration naïve. «Anna n’a rien créé ; elle en était incapable. Mais, sans en comprendre la beauté, elle faisait une admirable cuisine en appliquant des formules qu’elle avait glanées un peu partout.» Dans ce carnet, un entremets est suivi d’un potage, ou d’un dessert. Le texte retombe ensuite sur un ragoût ou un poisson, pour revenir à une soupe. Ce carnet de plus de 160 recettes de cuisine dite « bourgeoise », du bœuf en daube au poulet Marengo, en passant par les œufs brouillés au boudin, la tarte à l’oignon ou les pets-de-nonne, propose, au-delà de simples recettes, les réflexions d’Anna qui font de ce carnet un document exceptionnel. Ainsi, à propos de la sauce hollandaise, Anna écrit : « C’est très vite fait. Je ne l’ai jamais manquée. Madame Fumal m’a dit que si la sauce tournait, il faut ajouter une demi-cuillère à café d’eau tiède et tourner au fouet. Ça se peut. » et au sujet de l’omelette du curé : « Madame m’a dit que c’est une recette de Brillat-Savarin. J’ai parlé de cet homme à Madame Fumal. Elle ne le connaît pas. Il n’habite pas le quartier. »Publié initialement en 1938, ce carnet est l’un des premiers recueils de recettes écrit par une femme.Comment lire ce carnet ? « Il ne faut pas le lire. Il faut le consulter. » précisait Édouard de Pomiane avant de conclure : « Lorsque vous réussirez quelques-uns des plats décrits sur ces feuilles, n’omettez pas, en les dégustant, d’évoquer le souvenir d’Anna et de boire un bon coup à ma santé. »Ce carnet est réédité dans son format d’origine en édition limitée à 800 exemplaires numérotés.